Bonjour à toutes et tous
Depuis plusieurs semaines vous me demander souvent pourquoi les fleurs sont chères en ce moment.
Les éléments de réponses que j'ai pu vous fournir sont aujourd'hui confirmés par une étude réalisée au Royaume Unis retranscrit dans l'article ci dessous que j'ai reçu de notre Organisation interprofessionnelle regroupant les métiers de l'horticulture, de la fleuristerie et du paysagisme.
Sachez que nous mettons tout en oeuvre pour vous offrir une offre de fleurs et de plantes de qualité dans des prix raisonnables autant que faire ce peu. Sur ce nombreux produits notamment de saison, nous sacrifions une partie de nos marges depuis plusieurs semaines pour vous garantir un prix abordable (notamment sur les tulipes et renoncules)
Bonne lecture
Benoit
"Depuis son commencement, la pandémie affecte considérablement le commerce mondial des fleurs et à plus court terme, plusieurs facteurs contribuent à la hausse actuelle du prix des fleurs.
En ce début de saison des fêtes calendaires (Saint Valentin, Journée internationale des droits de la femme, fête des Mères au Royaume-Uni…), les fleuristes à travers le monde constatent une hausse importante du prix des fleurs. Uniquement pour la semaine du 10 mars, Royal FloraHolland, plus gros acteur au monde de vente aux enchères des fleurs, a observé une hausse de 53,2% des prix, sans signe d’interruption de cette tendance.
Un article paru dans le magazine britannique The Florist apporte plusieurs explications à ce phénomène :
-Une réduction drastique de la production de fleurs due à la Covid-19
-Une demande supérieure à l’offre
-3 pics d’achats de fleurs en 5 semaines
-Des conditions météorologiques qui entraînent une production insuffisante sans remplacement rapide possible
-Une augmentation du prix de produits divers due à des coûts de fabrication plus élevés liés à la réduction de personnel
-Manque d’espace de fret avec des coûts de transport doublant voire triplant le prix des produits
-Dans une moindre mesure, les procédures liées au Brexit qui génèrent des coûts supplémentaires pour les acheteurs britanniques
Depuis mars 2020, le retour à une production complète est très lent et aucune région du monde n’observe à nouveau un niveau d’offre normal. Les producteurs n’ont pas assez confiance en l’avenir pour pouvoir mettre en culture la même quantité de fleurs qu’auparavant, ou ne peuvent produire davantage par manque de temps. Dans certains pays comme la Colombie, l’Equateur et le Kenya, la capacité de transport des produits n’est plus la même car il n’y a pas assez d’espace de fret. Des fleurs sont acheminées lors de vols de passagers mais qui sont moins nombreux en raison de la crise sanitaire.
Par ailleurs, plusieurs pays ont récemment souffert de conditions climatiques défavorables : le Royaume-Uni a perdu une quantité importante de tulipes à cause du froid, les Pays-Bas ont perdu des cultures à cause de la neige qui a détruit des serres, l’Equateur a vu sa production ralentir en raison d’une météo peu favorable.
Dans certains pays, la demande en fleurs a été plus forte depuis la crise sanitaire en raison du désir des individus de faire plaisir à leurs proches lorsqu’ils ne peuvent se retrouver physiquement. Au final, la hausse du prix des fleurs est visible dans de nombreux pays et dans la mesure où les Pays-Bas constituent la principale plateforme mondiale d’échanges, les acheteurs du monde entier sont affectés par cette hausse des prix.
Le magazine anticipe une poursuite de prix élevés des fleurs pendant encore un moment. A l’approche de Pâques et avec la fête des Mères en Europe et aux Etats-Unis à venir, plusieurs pays sont encore en confinement complet ou partiel. Les fleurs restent le cadeau incontournable et la pression sur l’offre et les prix continuera tant que la production ne retrouvera pas sa pleine capacité (voire davantage) et que les transports ne reprendront pas normalement.
Source : Caroline MARSHALL-FOSTER, What price flowers!!!! Why so expensive ?, The Florist, 10/03/2021."